DIMANCHE 12 SEPTEMBRE

"PLACE AUX NOUVELLES"

FESTIVAL LITTERAIRE AUTOUR DE LA NOUVELLE

Les INVITES :

 

Alain Absire

Né en 1950 à Rouen, Alain absire est romancier et nouvelliste. Il a exercé plusieur professions telles qu'acteur, metteur en scène, critique littéraire, directeur de collections, consultant et formateur en communication (presse, édition, causes humanitaires...).
Il a publié une vingtaine de romans et plusieurs recueils de nouvelles. Il a connu de grands succès notamment avec Lazare ou le Grand sommeil, L'égal de dieu - Prix Fémina 1987 - (Calmann-Lévy) ou Jean S. roman inspiré de la biographie de Jean Seberg .
Passionné par l'Italie, son dernier recueil de nouvelles, Saga italienne, (Nil éditions),nous entraine dans un voyage gastronomique en Italie de nos jours à l'Antiquité. Ce recueil al dente se rattache à la saga de la famille Castruccio qu'il a mis en scène dans sa célèbre trilogie italienne: Alessandro ou la guerre des chiens qui se déroule à Florence au XVe siècle, Les noces fatales (Flammarion) à Naples et Lapidation (Fayard / Livre de poche) à Rome de nos jours . Alain Absire est depuis 2002, président élu de la société des Gens de Lettres (SDGL).

Pierre Autin-Grenier

Pierre AUTIN-GRENIER est né à Lyon un 4 avril de l’autre siècle alors qu’il bruinait sur les quais de Saône. De suite il s’est mis à biberonner puis à la drôle de manie d’écrire. Comme il s’est révélé n’être pas trop travailleur, alors il s’est d’entrée consacré à la forme brève, aux nouvelles, récits et proses poétiques ; « C’est quand même du boulot » se dit-il parfois, songeur… De ses premiers textes, Jours anciens, Chroniques des faits, Légende de Zahkor, Histoires secrètes, Les Radis bleus aux recueils publiés chez Gallimard (Je ne suis pas un héros, Toute une vie bien ratée, L’éternité est inutile, Friterie-bar Brunetti, L’Ange au gilet rouge), il s’est construit de livre en livre une voix bien à lui où la révolte reste intacte. Car il ne faut pas s’y tromper : même si on rit franchement en lisant Autin-Grenier, la rage de vivre dans un monde où la fraternité n’a plus beaucoup de sens pointe souvent derrière l’autodérision, la joyeuse gouaille et les phrases cinglantes avec lesquelles il aborde notre quotidien le plus banal. À cet égard, son dernier livre, C’est tous les jours comme ça, paru aux éditions Finitude, est très révélateur de l’état d’esprit un tantinet libertaire de l’auteur.
Ü L’Ange au gilet rouge (L’Arpenteur / Gallimard) est un des cinq recueils sélectionnés pour le Prix de la Nouvelle du Scribe – Lauzerte 2010.

 

Anouar Benmalek

Né à Casablanca en 1956, de nationalités algérienne et française, maître de conférences à l’université en probabilités et statistiques, Anouar Benmalek est l’auteur d’une dizaine de romans parmi lesquels Les Amants désunis (Calmann-Lévy), Prix Rachid Mimouni, traduit en dix langues, L’enfant du peuple ancien (Pauvert) Prix RFO, Prix des auditeurs de la RTBF (Radio Télévision Belge), traduit en huit langues et de Ô Maria (Fayard). Il a publié un recueil de nouvelles L’année de la putain (Fayard) et des recueils de poèmes dont Ma planète me monte à la tête (Fayard)
Doté d’un imaginaire romanesque exceptionnel, Anouar Benmalek, qualifié de « Faulkner méditerranéen » par L’Express, nous offre des histoires passionnantes et bouleversantes d’amour, de liberté, de mal de vivre, d’envie farouche d’être heureux, dans une très belle langue, précise et imagée.
http://anouarbenmalek.free.fr

 

Claude Bourgeyx

Claude Bourgeyx, romancier, nouvelliste et auteur dramatique est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages publiés notamment chez Belfond, Arléa, Le Castor Astral, Le Seuil, Script. À signaler la récente parution au Castor Astral du recueil de nouvelles Des gens insensés autant qu’imprévisibles..
Claude Bourgeyx écrit aussi pour la jeunesse : Le fil à retordre(Nathan),  Grand Prix Jeunesse de la Société des Gens de Lettres ; Grosses têtes et petits pieds (Nathan) ; Histoire à Dormir, en collaboration avec Olivier Poncer (Thierry Magnier 1998).
Il est l’auteur de pièces de théâtre régulièrement jouées en France et à l’étranger. Le regretté Claude Piéplu a créé Petites fêlures. Bernadette Laffont a joué au Festival d’Avignon, et au théâtre Fontaine à Paris, puis en tournée, Ecrits d’amour et Anémone a été Mademoiselle Werner au théâtre des Variétés à Paris avant une tournée.
Prochaines créations en 2008 : Erreur sur la personne à Lausanne et Affaire maritime pour le camion théâtre de la Famille magnifique (Nord-Ouest Théâtre à Caen).
Claude Bourgeyx est un maître dans l’art du dérapage. De la plus anodine des réalités, il tire des situations exceptionnelles où surréalisme et fantastique caracolent dans un joyeux bruissement de mots. C’est cocasse, cruel, étouffant, léger, pernicieux, intoxicant…

 

  Manu Causse

Manu Causse est très fort en histoires d’amour. Il n’a aucun mérite, il les écrit lui-même, quitte à les vivre personnellement. Et s’il n’en parle pas à la légère, c’est sans doute parce que l’amour, c’est lourd, et qu’il faut un sacré coup d’aile pour s’en sortir. Son premier ouvrage Petit guide des Transports à l’usage du trentenaire amoureux (édit. Page à Page) rassemble sept nouvelles qui racontent les couples – fondés, infondés, en pleine fonte ou refonte – avec ces mêmes mots qui vous viennent dans la vie, mais si bien ordonnés qu’ils en deviennent uniques.
Né en Aveyron (d’où son nom) il y a une trentaine d’années, Manu Causse a longtemps hésité entre une carrière de star du rock (mais il jouait mal) et de grand écrivain (mais il n’avait rien à dire). Il s’est alors lancé à corps perdu dans l’enseignement et la vie de famille, avant que, crise de la trentaine aidant, il ne retrouve avec gratitude quelques-uns de ses vieux démons, dont l’écriture. Il exerce actuellement, et suivant les jours, les activités de papa alternatif, de manœuvre, de talonneur amateur, de traducteur, musicien et d’écrivain à Toulouse. Il vient d’achever un roman et un spectacle musical qui parle de femmes et d’amour.
Son deuxième recueil de nouvelles, Visitez le purgatoire – emplacements à louer, paraîtra en octobre 2008 aux éditions D’un Noir Si Bleu.
Il a également publié deux romans bilingues français-anglais : Roméo@Juliette et Fair-play aux éditions Talents Hauts, ainsi qu’un album jeunesse, Enfin seule à paraître en septembre 2008 aux éditions Où sont les enfants.

Dominique Fabre

Dominique Fabre est né en novembre 1960, il a plu énormément. Il a publié une bonne dizaine de livres depuis 1995. Malgré le titre de son premier livre, Moi aussi un jour, j'irai loin, publié chez Maurice Nadeau, force est de constater qu'il n'a pas beaucoup avancé, répète sous formes de nouvelles, romans ou poèmes les mêmes histoires d'enfant mal né, et d'adultes allant sans trop de soucis de foirades complètes en espoirs déçus. Le malheur de vivre n'est jamais complet. Il a publié au Serpent à Plumes, et depuis 7 livres chez Fayard dont J’aimerais revoir Callaghan, paru en janvier 2010. Il continue d'essayer.
Ü J’attends l’extinction des feux (Fayard) est un des cinq recueils sélectionnés pour le Prix de la Nouvelle du Scribe – Lauzerte 2010.

 

Georges Flipo

« J’écris des romans pour travailler l’ambiance et les personnages de mes nouvelles, j’écris des nouvelles pour travailler le rythme et la densité de mes romans ». Georges Flipo est nouvelliste et romancier. Il prétend courir en alternance sur les deux distances littéraires, mais il ne faut pas en croire un mot. Il ne faut jamais croire les romanciers, encore moins les nouvellistes : Georges Flipo a une tendresse toute particulière pour la nouvelle.
Il vient de publier (fin août 2008) Qui comme Ulysse, aux éditions Anne Carrière, un recueil de nouvelles tout entier consacré aux voyages et plus précisément aux voyageurs. Des récits caustiques ou tendres qui vont aussi loin que leurs héros.
Précédemment, il a publié, chez le même éditeur, un autre recueil, La Diablada qui a obtenu un excellent accueil de la critique (Le Monde, le Nouvel Obs, PPDA, etc.) et surtout le Prix de la Nouvelle du Scribe- Lauzerte 2007  décerné à Lauzerte lors de Place aux Nouvelles 2007dont il garde un fort souvenir. C’est à ce titre qu’il revient cette année comme président du jury.
Dans un autre registre, son recueil L’Étage de Dieu (édit. Furet du Nord),  décrivant d’une façon mordante la vie des cadres dans les grandes entreprises, a obtenu en 2006 le Prix « Découverte d’un écrivain du Nord–Pas-de-Calais ».
 Son premier roman Le Vertige des auteurs, édité chez le Castor Astral en 2007, est un portrait drôlement féroce du monde des auteurs amateurs. Il a manqué d’un souffle le Grand Prix de l’Humour noir. Chez le même éditeur, il publiera fin décembre 2008 son second roman Le film va faire un malheur.
En attendant, il prépare dès à présent un quatrième recueil de nouvelles.
http://www.georges-flipo-auteur.com

 

Benoît Fourchard

Benoît Fourchard, né en 1959, est auteur, metteur en scène et comédien. Il écrit depuis le début des années 80. En 1983 il fonde la compagnie Théâtre en Kit pour laquelle il écrit et met en scène une vingtaine de spectacles. En 2000, il quitte la compagnie. Son écriture peut ainsi s’émanciper.
Depuis, il alterne les écritures théâtrales, scénaristiques et romanesques. Il écrit et met en scène pour de nombreuses compagnies : La Torpille, Tiramisu, Les Fruits du Hasard (qu’il anime avec Coco Bernardis), La S.O.U.P.E., Vire Volte, à Nancy, Metz ou Paris. Parmi ses dernières créations : Désirée, en 2007, avec Les Fruits du Hasard, L’objet invisible, en 2008, une pièce pour le jeune public autour de l’univers de Giacometti, en 2009, Ce que je fais là assis par terre, une adaptation du roman de Joël Egloff pour la compagnie La S.O.U.P.E. En 2010 il co-écrit avec Sonia Codhant La première fois, diptyque qui sera créé en 2011. Fin 2010 avec Les Fruits du Hasard, il créera Pince de crabe ! un spectacle jeune public qui mêlera théâtre, cinéma, musique et marionnettes.
Également scénariste de films documentaires, de plusieurs courts-métrages et d’un long métrage, Les Illusions d’optique – primé au festival de Sarrebruck – il anime régulièrement des ateliers d’écriture.
Nouvelliste il a publié chez La Dragonne deux recueils La viande rouge rend très habile et Clémence et l’acteur nu. Il vient de terminer un roman, Pleure le Saule.
L’écriture de Benoît Fourchard est peuplée de personnages ordinaires confrontés à des situations insolites. L'humour y est grinçant, parfois très noir, le rire jaune, et la frontière entre rêve et réalité est souvent perméable.
www.lesfruitsduhasard.com    www.lasoupecompagnie.com
Ü Clémence et l’acteur nu (la Dragonne) est un des cinq recueils sélectionnés pour le Prix de la Nouvelle du Scribe – Lauzerte 2010.

 

Françoise Guérin
 
  Françoise Guérin est le seul auteur qui sache faire rire et horrifier en moins de cent mètres : confiez-lui un stylo, un carnet, déposez-la à l’entrée d’un parc ou, les jours de pluie, dans l’allée centrale d’un supermarché, et le temps d’une promenade, elle aura composée l’une de ses nouvelles inoubliables qui composent un recueil comme Mot compte double*, paru en février 2007 aux éditions Quadrature (Belgique) : touchantes, cruelles, cyniques, bouleversantes, hilarantes… Françoise Guérin sait comme personne décortiquer le cœur et l’âme de ses personnages… et les nôtres par la même occasion.
Née à Lyon, elle est nouvelliste, auteur de radio et romancière. Elle a publié de nombreux textes en revue et anthologies.
Elle anime MOT COMPTE DOUBLE, un site littéraire drôlement sérieux et sérieusement drôle où elle s’entoure d’une équipe d’auteurs talentueux :
http://motcomptedouble.blog.lemonde.fr
Son premier roman À la vue, à la mort, publié aux éditions du Masque en avril 2007, a obtenu le prix du premier roman au festival du film policier de Cognac 2007.

 

Éric Holder

Éric Holder est né en 1960. Portés par la vague de 1968, ses parents rompent avec le milieu dont ils sont issus pour s’établir dans le Sud. Enfance chaotique et merveilleuse. Après la Provence, Paris et la Brie, il vit désormais en Médoc.
Vingt ans après Nouvelles du Nord, premier livre d’Eric Holder et premier livre publié par le dilettante, ce « petit » éditeur talentueux et courageux, Les sentiers délicats, son dernier recueil de nouvelles, nous invite au voyage. On y croise, entre autres, un charpentier de marine, bourlingueur, pour qui la lecture est un alcool fort qui prête au narrateur, âgé de treize ans des bouquins de Kerouac, Miller, Cendrars,…Plus tard le narrateur s’échappera de son pensionnat pour se diriger vers l’Afghanistan où il n’arrivera jamais…Fugue en art majeur !
Entre temps Eric Holder aura publié d’autres recueils de nouvelles parmi lesquels La belle jardinière (récit net, cruel et délicat à la fois (…) Eric Holder cherche la littérature de la phrase juste.J. Savigneau, Le Monde des livres) ; En compagnie des femmes (Eric Holder a le sens du raccourci, du détail significatif, de la notation poétique, qui force l’admiration. D. Guiou, Le Figaro littéraire) et Masculins singuliers (Eric Holder ose parler de fraternité et de générosité sans que cela prête à sourire. Il persiste à croire à la grande aventure des sentiments. J. Garcin, Le Nouvel Observateur).
Remarquable styliste Eric Holder a publié, chez Flammarion, des romans : L'homme de chevet; Mademoiselle Chambon ; Bienvenue parmi nous ; La Correspondante;  Hongroise; La Baïne  qui ont procuré de vifs plaisirs de lecture à un large public et ont été des gros « coups de cœur » du Scribe. Il nous réserve pour septembre la parution d’un récit De loin on dirait une île, toujours au dilettante.

Serge Joncour

Serge Joncour est né le 28 novembre 1961, jour de grève générale ce qu’on lui a longtemps reproché. Très tôt il est allé à l’école, puis par la suite il en est sorti. Il a commencé des études de philosophie alors qu’il voulait faire nageur de combat, mais au bout de six mois il a tout laissé tomber, faute de temps. Il publie son premier roman, Vu, en 1998 au Dilettante. Néanmoins il s’est lancé dans la vie active, sous différents aspects : maître nageur, livreur de journaux, cuisinier, rédacteur publicitaire.  En fait il a toujours plus ou moins essayé de faire ce qui lui chante, tantôt cela lui aura été profitable, tantôt pas. La seule constante aura été les pages blanches, les seules à suivre les déménagements. Il a également voyagé sur de nombreuses îles avant de se consacrer définitivement à l'écriture.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, entre autres : Kenavo (Flammarion) ; Situations délicates (Flammarion) ; U.V. (Le dilettante) prix France Télévisions 2003 ; Que la paix soit avec vous (Flammarion) et Combien de fois je t’aime (Flammarion) sélectionné pour le Prix de la Nouvelle du Scribe – Lauzerte 2009. Il  participe régulièrement à l’émission Les Papoux dans la tête (France Culture, le dimanche de 12 h 45 à 14 h).

 Marie-Hélène Lafon

Marie-Hélène Lafon, née à Aurillac, vit à Paris. Agrégée de Lettres Classiques elle a choisi d’enseigner dans un collège situé en Zone d’Education Prioritaire. Romancière elle a publié quatre romans.
Le Soir du chien (Buchet-Chastel), Prix Renaudot des lycéens 2001, est l’histoire d’un amour qui se voudrait serein et paisible dans le village d’en haut mais se heurte au conformisme bruyant et peu tolérant des villageois d'en bas. Sur la photo(id.) est un roman sur l’enfance qui dure et la difficulté d’être adulte. Mo(id.)raconte comment la vie de Mohammed, dit Mo, a changé après sa rencontre avec Maria. Son quatrième roman, Les derniers indiens, publié en janvier 2008 chez Buchet-Chastel, raconte la vie quotidienne de Jean, taiseux plein de rage rentrée et de sa soeur Marie qui vivent seuls, depuis la mort de leur mère vindicative et dévorante, dans une ferme, autrefois prospère, du Cantal. Un univers fermé, étouffant où la tension est incessante décrit avec une remarquable économie de mots et d’effets et une justesse de ton, résultat d’un travail minutieux de façonnage et d’élagage de la langue .
Aux éditions Filigranes Marie-Hélène Lafon a publié Ma créature is wonderful, une déambulation sur les quais de Lorient accompagnée de photos de Bernard Molins.
Nouvelliste elle a publié deux recueils : Liturgie(Buchet-Chastel) et Organes(id.). Sa plus récente nouvelle La maison Santoire a été publiée par Bleu autour.
Les nouvelles de Marie-Hélène Lafon ont la densité des choses d’une vie pas encore aseptisée par la modernité. On y sent le poids de l’air, la lourdeur de la terre, l’odeur forte des animaux et des hommes, le rythme lent des jours. Elles réveillent nos mémoires et parlent avec volupté de nos cinq sens.

 

  Michel Lambert

Michel Lambert vit en Belgique, où il est rédacteur en chef de la revue Le Carnet et les Instants. Romancier il a publié notamment Une vie d’oiseau (Prix Rossel), Fin de tournage et La Maison de David (Prix triennal du roman). Nouvelliste, il est l’auteur de Les Préférées, Prix de la nouvelle francophone de L’Académie Royale de Belgique, de Soirées blanches et de La Troisième Marche (novella). Son recueil Une touche de désastre (éditions du Rocher) a obtenu le Grand Prix de la Nouvelle 2006 de la Société des Gens de Lettres. Il vient de faire paraître un nouveau recueil : Le jour où le ciel a disparu (éditions du Rocher). Il est aussi conseiller littéraire aux éditions du Grand Miroir, animateur d’ateliers d’écriture et organisateur du prix Renaissance de la nouvelle.

 

  Fouad Laroui

Fouad Laroui est né en 1958 à Oujda au Maroc. Après de brillantes études au lycée Lyautey de Casablanca, puis, en France, à l’école des Ponts et Chaussées et à l’Ecole des Mines,  il dirige l’usine de phosphates de Khouribga. Depuis 1990 il vit aux Pays-Bas où il a enseigné les sciences de l’environnement à l’université d’Amsterdam. Depuis 2006 il y enseigne la littérature française et les littératures de migration.
Il a publié Les Dents du topographe (Julliard), son premier roman, en 1996 qui obtint le Prix Découverte Albert Camus. Suivront De quel amour blessé(id.) en 1998, Prix Beur FM et Prix Méditerranée des Lycéens, puis Méfiez-vous des parachutistes(id.) en 1999 et La Fin Tragique de Philomène Tralala (id.) en 2003. En février 2008 il a publié, toujours chez Julliard La femme la plus riche du Yorkshire.
Son premier recueil de nouvelles, Le Maboul (id.) est paru en 2001. Tu n’as rien compris à Hassan II (id.), publié en 2004, a obtenu Le Grand Prix de la Nouvelle de la Société des Gens de Lettres 2004 ainsi que Le Prix de la Nouvelle du Scribe 2005.
Fouad Laroui est aussi chroniqueur à Jeune Afrique. Il a, par ailleurs, écrit des poèmes en néerlandais. En 2006 il a publié De l’Islamisme, chez Robert Laffont, une réfutation personnelle du totalitarisme religieux.
C’est dans le Maroc de son enfance et de sa période de directeur d’usine qu’il puisse l’inspiration de ses livres. Formidable raconteur d’histoires, doté d’un sens aigu de l’observation il dispose d’un humour impitoyable qui frise l’irrévérence mais n’exclut pas la tendresse. Il dit la vérité la plus grave sur le ton le plus léger dans un style remarquable de concision et de précision.
Identité, tolérance, respect de l’individu sont trois des valeurs qui se retrouvent dans les différentes tranches de vie de ses nouvelles.

 

Yves Lériadec

Breton de Paris, Yves Lériadec n’aurait jamais dû écrire. Une ambiance familiale espiègle lui avait suggéré de faire une école de commerce qui l’a mené tout droit dans l’entreprise. Vingt années dans les chiffres avant la grande revanche des lettres. Avec d’abord la redécouverte de la lecture, quelque peu négligée depuis l’école. Puis Yves Lériadec a écrit des poèmes avant d’obliquer mystérieusement vers la prose.
Ayant découvert avec bonheur les concours de nouvelles, il a confectionné un recueil et remis son manuscrit à l’hôtesse d’accueil de Gallimard. Puis il a repris le cours de ses activités (animateur d’atelier d’écriture, consultant en ressources humaines). Quelques mois plus tard, Les hommes aussi ont besoin d’amour (Gallimard-L’Arpenteur) était publié.
Dans ces treize nouvelles, des hommes de tous âges sont aux prises avec leurs émotions affectives. Ainsi, cet adolescent qui éprouve son premier émoi amoureux dans une salle de cinéma. Ou cet homme qui veut se faire aimer grâce à sa grosse moto et sa belle voiture. Ce garçon qui veut photographier ses parents main dans la main pour s’assurer qu’ils s’aiment. Et cet enfant ébloui par une demoiselle d’honneur dans un mariage. Quel que soit leur âge, tous ces êtres ont une sensibilité affective intense mais enfouie : même s’ils le proclament rarement, les hommes aussi ont besoin d’amour.

Marcus Malte

Marcus Malte est né en 1967 à La Seyne-sur-Mer et il y est resté. Devant la mer il, a beaucoup rêvé. D’être Platini, d’être David Lynch – le réalisateur d’Elephant man – d’être Queen, Police et U2 réunis, d’être Thelonius Monk. Il a fait de la variété dans les bals, sur la place des villages, du rock dans des MJC et des gymnases, du jazz dans sa chambre. Il n’était pas très doué. Il est devenu projectionniste. Un vrai boulot.
Son premier roman est sorti en 1996. Un rêve qui se réalise. Enfin.
D’autres ont suivi. Puis il a cessé d’être projectionniste. Il a continué à écrire, pour les adultes et pour la jeunesse. Il a chargé et déchargé des camions. Il a continué à rêver. Et à écrire. Et rêver. Et écrire. Et puis voilà.
Il a publié, entre autres : Garden of love (Grand prix des lectrices de Elle, catégorie policier), Intérieur Nord, La part des chiens chez Zulma et Carnage, constellation au Fleuve noir, réédité en Folio. Pour les ados : Il va venir, L’échelle de Glasgow et Scarrels chez Syros et De Poussière et de Sang chez Pocket jeunesse. Pour les petits : Le Chapeau et Le Chat Machin chez Syros.

Frédérique Martin

Frédérique Martin est née en 1963. Elle vit près de Toulouse. Elle a reçu le Prix Prométhée pour son recueil de nouvelles L’écharde du silence aux éditions du Rocher. Ont suivi Zéro, le monde aux éditions Thierry Magnier et Papier du sang  aux éditions N&B. En septembre 2007, elle publie  Femme vacante  aux éditions Pleine Page. On peut lire, dans la revue BREVES n° 81 de mai 2007, une nouvelle  Le désespoir des roses  issue de son prochain recueil.
Pour elle, la nouvelle n’est pas un exercice de style, on doit y porter le lecteur dans un cœur incandescent pour le rendre à lui-même, et la forme et le fond sont définitivement indissociables. Ecrire une nouvelle c’est une discipline qui s’accommode mal de la pauvreté des idées. La nouvelle, quand on est à son service, porte le sceau de l’exigence et de l’équilibre.
Frédérique Martin anime des ateliers d’écriture et donne des lectures publiques.

Schmuel T. Meyer

Shmuel T. Meyer est né à Paris en 1957. Après des études chaotiques qui le mènent  de Lausanne à Florence en passant par Londres, il s’installe en 1988 dans un kibboutz en Israël. Tour à tour, agriculteur, journaliste, directeur de société, traducteur, il publie en 2008 chez Gallimard  Le périmètre de l’étoile. Ce premier livre est une suite de nouvelles israéliennes : « […] dix-neuf "vignettes" qui, telles les pièces d'un puzzle, forment au finale une photographie grandeur nature de la Terre promise ».
Au printemps 2009, après plus de vingt ans passés dans les montagnes de Judée et à Jérusalem, il s’installe à Genève où il rejoint son amie, la peintre Marie-Hélène Brandt et publie la même année, toujours aux éditions Gallimard, Les villes n’ont pas de toit  vingt deux récits où « […] il explore dans de multiples huis clos les figures du déracinement.»

 

Isabelle Minière

Isabelle Minière écrit des romans et des nouvelles. Elle est mère de trois filles et vit aujourd'hui à Paris. Elle lit parce qu'une seule vie ne lui suffit pas, et elle écrit à peu près pour la même raison...Elle aime bien les gens (mais pas tous), elle aime regarder, observer, écouter (mais pas tout le temps !), elle aime les chansons, elle vaime marcher, seule ou en bonne compagnie.
Elle a obtenu le Prix de la nouvelle de Saint-Quentin, pour un recueil de nouvelles (1999) puis la bourse littéraire Cino del Duca pour son roman Le soupirant, publié chez J.C Lattès en 2001 . L'année suivante Méthode infaillible contre l'adversité est paru chez le même éditeur . En 2004 ce fût Vous quitter m'a couté, une nouvelle

Fréderic Monlouis-Félicité

Frédéric Monlouis-Félicité est né à Montpellier en 1970. Après des études littéraires, il s’engage dans une carrière d’officier qui le conduit sur la plupart des théâtres d’opérations des années quatre-vingt dix. Après dix années d’activité sur le terrain, il décide de rejoindre le secteur privé où il occupe des responsabilités de direction dans un grand groupe américain puis européen. Il vit aujourd’hui en région parisienne et il poursuit son travail d’écriture tout en menant une activité professionnelle à temps plein. Avis de démolition (Arléa) est son premier livre publié.
Ü Avis de démolition est un des cinq recueils sélectionnés pour le Prix de la Nouvelle du Scribe – Lauzerte 2010

 

  Chantal Pelletier

Nomade, passionnée d’astronomie et de voyages, Chantal Pelletier a publié son premier roman, L’Octobre, en 1976, alors que commençait pour elle la singulière aventure des Trois Jeanne, qui pendant dix ans ont promené leur spectacle caustique à travers le monde. Suivront, une dizaine d’années plus tard, d’autres romans et essais.
En 1998, elle crée à la série noire le personnage de l’inspecteur Maurice Laice, « héros » lucidement désabusé d’une trilogie dont le second tome, Le Chant du bouc, a obtenu le Grand Prix du roman noir français de Cognac (2001). Toujours dans le registre noir, elle a publié chez Fayard L’enfer des anges, belle et féroce balade au Québec et aux Etats-Unis, et Noir caméra !, recueil de nouvelles d’une grande force d’écriture sur le jeu des « apparences ».
Elle aime aussi rigoler dans le registre de la noirceur, et le prouve dans Tirez sur le caviste, un court roman très enlevé où la « bouffe » et le meurtre font bon ménage. À propos de « bouffe » elle a créé en 2007 une collection de livres courts autour des plaisirs de la nourriture : Exquis d’écrivains, dans laquelle elle a publié Voyages en gourmandise où l’on retrouve son art subtil d’explorer l’ailleurs aussi bien que les contrées de l’enfance (bressane et lyonnaise).
Parallélement, elle écrit des romans, dont La Visite, en 2003, qui « charme » parson apparente légèreté, son rythme allègre et son humour. Avec Paradis andalous, qui vient de paraître chez Joëlle Losfeld, elle nous offre un roman grave et souriant, sur l’appétit de vivre, vivre malgré tout.
http://chantalpelletier.free.fr

 

Danièle Pétrès

Née à La Varenne Saint-Hilaire, Danièle Pétrès habite Paris. Elle a exercé des professions variées, comme gardien de musée, photographe, et réalisatrice de films d'entreprise.
Elle est actuellement juriste en propriété industrielle. Elle a publié aux éditions Denoël : un roman La lecture en 2005 et deux recueils de nouvelles : Le bonheur à dose homéopathique en 2002, Tu vas me manquer en 2008.
Auteur d'une pièce radiophonique pour France Culture Deux partout (2002), une adaptation de son roman La lecture a été porté au théâtre du Verso de Saint-Etienne en 2008 .
Daniele Pétrès anime par ailleurs des ateliers d'écriture autour de la nouvelle.

 

Fabien Pichon

Né à Hyères en 1970, Fabien PICHON s'installe à Toulouse au début des années 90. Musicien au sein de diverses formations rock et punkrock durant la décennie qui suit, il participe à l'émergence de la scène underground française de l'époque en s'impliquant dans de nombreuses activités en parallèle de ses propres projets artistiques. Organisateur de concerts, chroniqueur pour la radio et la presse alternative, dans la mêlée d'une flopée de jobs alimentaires, il se lance quelque temps dans l'édition musicale, aventure qui tournera toutefois court... Dans le courant des années 2000, il décide d'opter pour des modes d'expression plus personnels et se tourne vers l’écriture de fictions.
Les Grands Espaces, paru aux éditions l'Harmattan, début 2009, est son premier recueil de nouvelles publié. Les personnages qui peuplent ces seize nouvelles sont des gens ordinaires en recherche d’équilibre. Fabien PICHON pose sur eux un regard tendre et les accompagne jusqu’à l’instant fragile où se dessinent les nouveaux horizons. Traversés de fantasmes, de désirs et d’ombres, les grands espaces sont avant tout des territoires intimes.

 

  Claude Pujade-Renaud

C’est avec La Danse océane, son premier roman, que Claude Pujade-Renaud a définitivement renoncé à la danse pour passer à l’écriture. Son premier recueil de nouvelles Les Enfants des autres fut publié en 1985 par Actes Sud, maison d’édition à laquelle elle est restée fidèle. En 1986, elle crée avec Daniel Zimmermann et des amis une revue littéraire "Nouvelles Nouvelles" qui vivra 7 ans et contribua à faire revivre ce genre littéraire. Parmi ses autres recueils de nouvelles signalons Un si joli petit livre, Prix de la fondation Thyde-Monnier de la Société des Gens De Lettres, Vous êtes toute seule, La Chatière, Au lecteur précoce.
Elle a obtenu le Prix Goncourt des lycéens en 1994 pour son roman Belle mère. Avec les romans qui ont suivi La nuit la neige puis Le sas de l’absence (Prix de l’écrit intime 1998), Platon était malade et Le jardin forteresse elle a conquis la critique et un lectorat fidèle.
Chers disparus dans lequel cinq veuves d’écrivains de la fin du XIXème et du début du XXème (Jules Michelet, Robert Louis Stevenson, Marcel Schwob, Jules Renard et Jack London) prennent tour à tour la parole, a obtenu le Grand Prix 2004 de la Société des Gens De Lettres. Avec Le Désert de la grâce qui vient de paraître, c’est toute l’histoire de Port-Royal, ce lieu de grâce que le pouvoir n’eut de cesse d’opprimer, détruire et transformer en désert, qui est reconstituée dans un roman ample, dense, profond, magnifiquement écrit.
Dans la collection créée par Chantal Pelletier Exquis d’écrivains avec Sous les mets les mots (NIL) elle nous fait goûter, dans une langue d’une grande sensualité, les métamorphoses et métissages des mets et des mots.
Ce sont les détails, la manière particulière qu’elle a de fouiller le réel jusqu’à en débusquer les mystères et les contradictions qui donnent aux nouvelles de Claude Pujade-Renaud ce charme et cette profondeur. Son écriture claire et précise nous promène, fascinés, entre l’étrange et le familier.

 

Bertrand Runtz

Après un parcours scolaire mouvementé, Bertrand Runtz (né en 1963) arrête ses études en terminale. Il travaille alors dans l’animation auprès de jeunes dans un quartier dit « sensible ». Sa passion pour la photographie l’amène à effectuer plusieurs stages chez des photographes publicitaires. À son tour, il devient photographe indépendant en 1991. Depuis, en parallèle à son activité professionnelle, il expose régulièrement (Musée d’Art Naïf de la Halle St Pierre à Paris, salon animalier du Jardin des Plantes au Muséum D’Histoire Naturelle, Cirque d’Hiver, etc...) Touche à tout, il s’intéresse également à la sculpture. Membre d’un collectif d’artistes « Le Hangart », il expose des pièces ayant pour thème le livre.
En 2005, aux éditions Finitude, une petite maison d’édition bordelaise talentueuse, il a publié Amère, un premier roman maîtrisé et puissant, une histoire de famille difficile que jamais l’auteur ne laisse sombrer dans la tragédie. Son premier recueil de nouvelles, Cette fragilité en dépit de tout, a été publié chez le même éditeur en mars 2008.
À travers les huit nouvelles de ce recueil, l’auteur a tenté de saisir avec sensibilité des morceaux d’existence, passés au crible de la mémoire, qu’il s’agisse de la mort d’un ami, de la nostalgie d’un vieux magicien, ou des premiers émois amoureux d’un petit garçon dans la brousse africaine… Amener le lecteur en ce lieu subtil où les existences, les rapports entre les êtres, peuvent tout à coup basculer, parce que c'est ainsi, toujours, vie et mort entrelacées, jusque dans les instants les plus parfaits.

  Annie Saumont

Annie Saumont le clame : elle n’est pas romancière ! Et c’est tant mieux pour ses lecteurs qui, depuis vingt-cinq ans, ne manquent pas un nouveau recueil de cette grande dame de la nouvelle. Parmi ses recueils citons : Les voilà  quel bonheur, Si on les tuait, Je suis pas un camion, Après, Noir comme d’habitude, Moi les enfants j’aime pas tellement, C’est rien ça va passer – tous publiés chez Julliard et disponibles en Pocket – ainsi que Un soir, à la maison qui a obtenu le Prix de la Nouvelle de l’Académie française 2003 et le Prix de la nouvelle du Scribe 2004, et koman sa sécri émé ?
Vous descendrez à l’arrêt Roussillon vient d’être publié chez Bleu autour.
Son dernier recueil, Les croissants du dimanche, est paru en janvier 2008, toujours chez Julliard et Gammes chez Joëlle Losfeld, dans la collection Arcanes. Aux éditions du Chemin de Fer elle a bénéficié des aquarelles d’Anne Laure Sacriste qui accompagnent sa Rivière.
.Ce qui intéresse Annie Saumont, sa manière d’écriture, c’est la langue. Toutes les langues. Celle des gamins de la rue, des paumés de la vie, des gens ordinaires… Parce que la langue, celle de ceux qui savent en user ou celle des autres, qui la subissent ou la balbutient, dit les tourments et les jours de ces êtres sans histoire dont elle fait, avec talent, des héros.

Denis Sigur

Né en 1962 à Agen. Gascon et fier de l’être, lointain descendant de Mr Charles de Batz plus connu sous le nom de D’Artagnan. Après des études de Lettres Modernes à Toulouse, entrelardées de petits boulots, changement complet d’orientation avec un Brevet d’État d’Éducateur Sportif.
En 1987, pour fêter son quart de siècle, il part courir de Toulouse à Gibraltar (1 600 km) en solitaire, évènement largement médiatisé à l’époque. La même année il publie un premier texte « Accusé de réception » dans la revue N comme Nouvelles. Au bout de quinze ans de monitorat de sport dans la Fonction Publique, il décide de revenir officiellement et professionnellement à son premier amour : l’écriture. Depuis 2000 il est écrivain public pour le compte d’une municipalité (Service Social) et dans le cadre de son association « L’Atelier de Cyrano ». Il anime de nombreux ateliers d’écriture. Il est également correspondant de presse pour La Dépêche du Midi depuis 2001 et couvre quotidiennement l’actualité culturelle, politique, économique, sociale et sportive de plusieurs communes de la banlieue ouest de Toulouse. Denis Sigur est père de quatre beaux mousquetaires auxquels est venu s’adjoindre Matéo, le fils de sa compagne, Carole, pour compléter ce tableau d’une famille recomposée pleine de vie.
Il a obtenu de nombreux prix littéraires de nouvelles et de poésie.
Outre des nouvelles parues dans différentes revues, il a publié deux recueils de nouvelles aux éditions Edilivre-Aparis Petit traité de savoir vivre à l’usage de ceux qui vont mourir en 2008, variations en humour noir majeur sur le thème de la mort, et « Crises de foi » en mai 2009, douze nouvelles au style alerte, ironique et un tantinet irrévérencieux.

 

Tito Topin

Né à Casablanca en 1932, Tito Topin, dessinateur, scénariste – il a créé la série télévisée Navarro - n’a cessé, depuis la sortie de Graffiti Rock en 1982 dans la célèbre Série Noire de Gallimard, d’explorer l’univers du polar,
« un genre avec ses codes, rien à voir avec la réalité ». Un genre à travers lequel s’exprime clairement son attachement à la littérature de Chandler, Goodis, et aux séries B des années 50 dont il s’est longtemps nourri.
Sa passion de l’image et son sens de la narration apparentent d’ailleurs son écriture à celle du cinéma, avec une succession d’histoires parallèles, de scènes indépendantes et simultanées dont la force repose sur une esthétique très visuelle associée à des enchaînements rythmés. Casablanca a été mise en scène de nombreuses fois dans une série de romans qu’on a coutume d’appeler sa "Suite Marocaine" : 55° de fièvre (Prix Mystère de la Critique en 1984), Piano Barjo, le Coeur et le Chien, Pension Pullman,  Photo Finish. Il a récemment publié trois aventures du commissaire Bentch chez Fayard : Bentch et cie (Prix Polar de Cognac 2005), Bentch Blues et Cool, Bentch  et deux romans chez Rivages noir : Parfois je me sens comme un enfant sans mère et Photo finish (voyage nostalgique dans le Maroc à la veille de l’indépendance).

 

  Emmanuelle Urien ( Prix de la nouvelle du scribe 2006 )

Emmanuelle Urien, née en Anjou, est Toulousaine d’adoption. Après avoir cherché sa voie, exploré méthodiquement la surface du globe, et mené de longues études au cours desquelles elle a jonglé avec les chiffres en plusieurs langues sans jamais y trouver son compte, elle s’est laissé rattraper par le démon des mots qui la traquait depuis l’enfance : elle écrit !
Nouvelliste et auteur de radio - pour Radio France – elle a publié trois recueils qui, tous, contiennent des textes forts sur des sujets souvent sombres - la mort, la peur, la solitude, les illusions - que des éclairages variés, une certaine dose d’humour et le goût des décalages, permettent paradoxalement de nous rendre très proches. Des nouvelles qui parlent avant tout d’humanité et d’empathie.
Court, noir et sans sucre (L’être minuscule) a obtenu Le Prix de la Nouvelle du Scribe – Lauzerte 2006.
Toute humanité mise à part (Quadrature) a obtenu le Prix Salondulivre.net et le Prix littéraire de la ville de Balma 2007.
La collecte des monstres, son troisième recueil, adressé par la poste à trois éditeurs, a été publié chez Gallimard. Il a obtenu Le coup de cœur du Point 2007.
Jazz me down est l’une des quatre nouvelles rassemblées dans le coffret Jazz quartet publié en avril 2008 par les éditions In8.
Et sinon, il paraît qu’elle chante et compose, et qu’elle a écrit un roman. À l’heure qu’il est, nul ne sait encore s’il paraîtra, en septembre 2008, chez Gallimard…
www.emmanuelle-urien.org

 

  Marc Villard

Marc Villard, né en 1947, poète, graphiste, scénariste, écrivain, entre à la « Série noire » en 1984. Il a publié de nombreux romans noirs, des « novelas », des nouvelles, des romans pour la jeunesse, parmi lesquels signalons :
- romans : La guitare de Bo Diddley (Rivages) ; Cœur sombre (id.) ; La porte de derrière (Folio) ;
- novelas : Quand la ville mord (Suite noire) ; 1 chat, 2 privés, 10 coronas (Eden) ; L’Ange bleu (Joca Seria) ;
- nouvelles : Tohu Bohu (Rivages) ; Gangsta Rap (Série noire) ; Rouge est ma couleur (Rivages) ; Entrée du diable à Barbèsville (Rivages) et six recueils de nouvelles dans lesquelles il se met en scène, avec ses angoisses, ses fragilités, souvent dans le contexte de l’entreprise où sont épinglés les contresens et les stupidités générées par le milieu professionnel : Souffrir à Saint-Germain-des-Prés ; Elles sont folles de mon corps ; Bonjour, je suis ton nouvel ami ;  Un jour je serai Latin lover ; J’aurais voulu être un type bien, Le coup du sombrero, tous les six publiés à l’Atalante.
- romans jeunesse : Menaces dans la nuit(Syros) ; La cavale des Petits Poucets (id.), Rock machine (id.) ; Les Doigts rouges (id.)
Ses romans, novelas et nouvelles noires se déroulent dans un univers impitoyable, sombre où les protagonistes sont le plus souvent perdants. Dans ses nouvelles « autobiographiques », entre vie familiale, vie personnelle et boulot, Marc Villard promène un regard acéré : des coups d’épingle dans le vif ! Sincère mais rusé. Et bourré d’humour.
www.marcvillard.net